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Jean-Pierre Mesnard

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Vieil acteur brechtien et caractériel, Jean-Pierre Mesnard est avant tout un homme de théâtre. Il a prêté son talent aux plus grands auteurs avec une servilité et une abnégation qui forcent le respect. Ainsi on a pu le voir veule dans Polyeucte de Corneille, pitoyable dans Une Laborieuse Entreprise de Hanok Levin, défoncé dans Salinger de Koltès, divin dans Amphitryon de Molière, inflexible dans Maître Puntilla et son valet Matti de Brecht, assez pleutre dans le suicidé de Herdmann mais plutôt rigolo dans Léonce et Léna de Buchner.

Il pourrait ainsi passer la journée, la soirée et la nuit à énumérer quarante-cinq ans de planches et de coulisses. Dernièrement il s'est empiffré en jouant Grangousier dans le Banquet de Gargantua et s'est essoufflé avec Prévert.

Les metteurs en scène n’ont eu qu’à se jouer de lui.

Le cinéma et la télévision n’ont pas tardé à faire appel à ses qualités cinégéniques. François Lucciani, Olivier Nakache & Eric Tolédano, Gérard Jourd’hui et Marc Angelo, pour ne citer qu’eux, l’ont invité à incarner des personnages importants, parfois subsidiaires mais toujours très bien payés.

Lorsque les démons de la mise en scène l’ont saisi, il a voulu de suite aider les plus démunis ; et c’est auprès de Jérôme Rouger, dont il a très vite senti le talent précoce, qu’il est entré en mise en scène, en véritable apôtre de la Martingale. Trapèze, Furie, Je Me Souviens, il a porté à bout de bras l'univers Rouger.

Bien que n'ayant jamais souffert d'insomnie, il a occupé bien des nuits à écrire quelques pièces : Le Placard, Pendant La Révolution La Classe Continue, Et s'il n'en reste qu'un et des scénarios de court-métrage.

Il aime jouer et chanter.

Le 1er janvier 2000 il a cessé de fumer.

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